Echos du monastère de l'Arbre de Vie

 

arbrevie3Depuis le lundi de Pâques c'est-à-dire le 25 avril 2011, notre communauté a déménagé vers le nouveau site où est construit notre monastère. Nous remercions ici toutes les personnes de bonne volonté qui nous ont aidées pour sa construction et spécialement Père Martin Neyt et toute l’AIM.

Heureuses de nous retrouver dans ce que nous appelons désormais, « notre terre promise ». Nous avons de l’espace pour déployer notre vie monastique dans tous les sens et surtout dans son intuition première : la prière et le travail.

Ce qui est frappant c’est d’abord l’accueil que nous a réservé la population environnante, une population pauvre mais pleine de vie et de foi. Dès notre arrivée, les voisins viennent nombreux prier les laudes et la messe avec nous et le dimanche, la salle du noviciat qui sert de chapelle provisoire est pleine à craquer et nous ajoutons des bancs à l’extérieur. L’urgence d’une chapelle se fait sentir ! La ferveur de ces chrétiens nous stimule dans notre vocation.

arbrevie2Non seulement nos voisins viennent se nourrir de la Parole de Vie sous l’Arbre de Vie, ils viennent aussi s’approvisionner en légumes. Grâce à une aide reçue, nous avons planté beaucoup d’arbres fruitiers et des tubercules. Avec le concours d’un ami agronome, nous avons eu beaucoup de semences de légumes, de l’engrais et quelques outils de travail. Aujourd’hui nous en récoltons beaucoup de fruits et nos légumes et tubercules sont en vente à la grande joie et satisfaction de la population environnante. Nous venons de récolter plus de 400 kg de tomate et il y en a encore dans le jardin et tous les trois jours nous passons pour la récolte. Un des jeunes garçons qui travaille avec nous a payé son minerval avec l’argent de son travail et une femme paie son loyer avec le fruit de son travail.

Nos tomates par exemple, nous ne les vendons pas aux grands commerçants : une pauvre femme du quartier vient les acheter à un prix modique pour les revendre à son tour ; ainsi elle a de quoi payer les soins médicaux de ses enfants… Nous vendons aussi des semences de fleurs et de légumes très bon marché, pour que chacun puisse cultiver à son tour. Comment ne pas vous remercier de tout cœur pour ce que vous faites pour nous et toute la population voisine !

A côté de cet aspect « alimentation », nous offrons aussi de l’eau potable à notre population grâce au forage que nous avons fait grâce à nos sœurs de Belgique. Un forage à 125 m de profondeur (il s’agit vraiment de l’eau qui jailli des roches d’après l’entrepreneur qui a réalisé ce travail). Nous avons un réservoir de 500m³ avec un groupe électrogène. La population paie 100 fc pour un bidon de 20 litres d’eau et nous ouvrons le robinet trois fois par semaine. C’est avec cet argent que nous alimentons le moteur et cela aide aussi à compenser les frais d’entretien.

arbrevie1Ce qui est gênant c’est que tout le quartier est dans le noir et nous, nous avons l’électricité. Un groupe de voisins est venu nous demander de les aider à électrifier le quartier… Nous sommes allées à la SNEL (Société Nationale d’Electricité) pour présenter leur cas. Promesse a été faite d’étudier la question mais rien jusqu’à ce jour ! Heureusement, un technicien nous a dit qu’avec la rivière qui traverse notre concession il y a moyen d’installer une turbine qui donnera du courant à toute cette population… Affaire à suivre !

Pour aider tout ce quartier au niveau de la santé, une de nos sœurs, après ses études d’infirmière, a commencé un « centre de santé » sous une tente, mais nous avons dû interrompre car un bâtiment est exigé. Nous avons donc cherché de nouveau des fonds pour construire quelques salles pour donner les premiers soins.

Comme pour nous encourager, les autorités municipales de Mont-Ngafula viennent de baptiser la nouvelle cité où nous habitons : « CITÉ ARBRE DE VIE ».

Nous vivons aussi une grande joie : des jeunes pré-postulantes de la communauté des trappistines de Mvenda viennent vivre une année de formation parmi nous. Nos liens entre nos 2 communautés s’en trouvent resserrés et nous stimulent à vivre une vie monastique plus authentique et fraternelle.

Dans la joie du Christ,
vos sœurs de l’Arbre de Vie